Comprendre

La santé planétaire

La santé planétaire est un domaine scientifique qui étudie l’impact des activités humaines sur la santé des vivants et l’équilibre des écosystèmes.

Pourquoi la santé planétaire ?

Notre santé et notre environnement sont étroitement liés

Il ne fait aucun doute que notre environnement global est en train de changer : années les plus chaudes jamais enregistrées, disparition des pollinisateurs, effondrement de la vie marine, ou encore utilisation d’environ la moitié de la surface habitable de la planète pour nous nourrir.

Nous sommes maintenant dans une nouvelle ère géologique, l’anthropocène, caractérisée par l’impact dramatique de l’humanité sur les systèmes naturels de la Terre. Et bien que la santé des humains se soit améliorée au cours du siècle dernier, la santé de notre planète a été fortement altérée, mettant en péril les progrès de la santé publique récents et fragiles.

C’est notre but que de mettre en lumière ce lien entre santé et environnement planétaire.

Nous sommes confrontés non seulement au changement climatique, mais aussi à la baisse de la biodiversité, aux pénuries de terres arables et d’eau douce, à la pollution et à l’altération des flux biogéochimiques.

Nous affectons considérablement notre système mondial de production alimentaire, la qualité de l’air que nous respirons et de l’eau que nous buvons. Nous favorisons notre exposition aux maladies infectieuses. Nous menaçons même l’habitabilité des lieux où nous vivons. Les changements des systèmes de survie naturels ont déjà un impact sur notre santé et devraient entraîner la majorité de la charge mondiale de la morbidité au cours du siècle à venir, frappant le plus durement les générations les plus vulnérables d’aujourd’hui et les générations futures.

Tout est lié – ce que nous faisons au monde revient à nous affecter, et pas toujours de la manière à laquelle nous pensons. Comprendre et relever ces défis exige une collaboration massive au-delà des frontières disciplinaires et nationales pour protéger notre santé : c’est l’objectif de la santé planétaire.

Ensemble, faisons en sorte que l’amélioration du bien-être et de la santé humaine soient indissociables du respect de la biosphère.

Illustration du site de l'association francophone Alliance Santé Planétaire
Logo de l'organisation internationale Planetary Health Alliance

À propos des auteurs

Les textes originaux de l’organisation Planetary Health Alliance sont ici partagés avec leur aimable autorisation.

La traduction et l’adaptation en français sont réalisés par l’association francophone Alliance Santé Planétaire.

Vous trouverez plus d’informations et des ressources supplémentaires (en anglais) sur le site de la Planetary Health Alliance.

Comment notre environnement change-t-il à l’échelle planétaire ?

Comment ces changements affectent-ils notre santé ?

Notre environnement change

Découvrez comment l’environnement change à l’échelle planétaire

Notre environnement change… et alors ? N’a-t-il pas toujours changé ? Après tout, la Terre a connu plusieurs périodes d’extinctions massives des espèces vivantes et le climat a considérablement évolué. La fin de la dernière ère glaciaire (donc un réchauffement climatique) a eu lieu il y a seulement 10 000 ans.

Oui mais… ces changements ont quelques particularités :

  • ils sont très rapides : quelques dizaines d’années, soit l’équivalent d’un battement de cil à l’échelle des temps géologiques ;
  • ils sont globaux : ils touchent toute la biosphère, des sommets des montagnes aux abysses des océans, aucun lieu n’est épargné ;
  • nous, humain.e.s, en sommes la principale cause.

Et surtout, ces changements menacent l’habitabilité de notre planète, c’est à dire les conditions indispensables à la survie des êtres vivants… nous compris.

Diminution des ressources en eau douce

Changement des systèmes alimentaires

Urbanisation rapide

Effondrement de la biodiversité

Évènements naturels extrêmes

Réchauffement global du climat

Changement d'usage des sols

Pollution globale

Modification des cycles naturels

L'eau douce manque

L’accès à l’eau douce est un défi énorme dans de nombreuses régions du monde, la plupart des réserves les plus importantes du monde étant drainées beaucoup plus rapidement qu’elles ne peuvent être reconstituées. Ces tendances de la disponibilité de l’eau auront des effets sur les systèmes de production alimentaire, les maladies d’origine hydrique et d’autres maladies liées à l’eau. Par exemple, les réserves d’eau (aquifère) sous la plaine du nord de la Chine, où la moitié du blé chinois est cultivé, diminue parfois jusqu’à trois mètres par an, et on estime que chaque année 300 millions d’Indiens et de Chinois sont nourris avec de l’eau fossile en cours de reconstitution.

Les changements démographiques entraînent de fortes augmentations de la demande mondiale en eau à un moment où le changement climatique promet d’augmenter la pénurie d’eau de diverses manières : des formes plus extrêmes de précipitations, des zones sèches devenant encore plus sèches, le ruissellement printanier plus précoce du manteau neigeux hivernal, des températures plus chaudes conduisant à une évaporation (évapotranspiration) accrue, la perte des bénéfices des calottes glacières à la stabilité des saisons sèches, l’élévation du niveau de la mer et l’inondation des réserves d’eau douce côtières avec de l’eau salée.

Ces changements complexes dans la quantité, la qualité et les variations de disponibilité de l’eau, qui s’ajoutent à la pénurie d’eau existante et à la demande croissante, sont susceptibles d’avoir un impact sur la production alimentaire, l’exposition aux maladies d’origine hydrique et les maladies liées à l’eau. Les changements dans l’utilisation des terres (dont la déforestation) ont également un impact sur la qualité et la quantité de l’eau et sur l’exposition aux maladies d’origine hydrique de manière encore très peu comprise. Des recherches sont nécessaires de toute urgence afin de mieux caractériser ces défis et trouver des solutions pour réduire les vulnérabilités.

Notre système alimentaire est menacé

Les changements de l’environnement planétaire, en particulier le changement climatique, le déclin des pollinisateurs, la vie marine et de la faune sauvage, les pénuries d’eau et les autres processus de déséquilibre environnemental, affecteront partout nos systèmes alimentaires et la capacité à répondre aux besoins nutritionnels d’une population humaine croissante.

Des recherches sont nécessaires pour comprendre comment ces multiples changements environnementaux en interaction vont impacter la quantité et la qualité des aliments disponibles pour les populations à travers le monde.

Une autre priorité importante est de comprendre comment l’accélération des changements et des pertes de nombreux sources alimentaires sauvages, en particulier celles des peuples indigènes, est susceptible de modifier l’apport nutritionnel de différentes populations et d’affecter leur santé.

Les villes s'étendent

L’urbanisation rapide est une tendance démographique dominante du 21ème siècle. Le développement urbain doit se concentrer sur l’optimisation des ressources naturelles et de la santé humaine.

La priorité dans la construction et la gestion des villes doit être de réduire l’empreinte écologique globale en diminuant au maximum : les impacts sur la biodiversité, la pollution de l’air et de l’eau, l’utilisation de l’énergie, de l’eau et des terres arables.

La conception de villes “écologiquement efficaces” et la mise à profit de co-bénéfices pour la santé, comme un air plus propre et la mobilité active (utilisation de l’activité physique comme moyen de transport) pourraient avoir un impact positif énorme en terme de santé publique.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour développer des modèles de conception urbaine durable et efficace qui favorisent la santé mentale et physique des citadins tout en réduisant l’empreinte écologique des villes du monde.

Une extinction massive de nombreuses formes de vie est en cours

La diversité biologique ou biodiversité, qui s’effondre à un rythme sans précédent dans l’histoire de l’humanité, sous-tend de nombreux systèmes naturels dont les humains dépendent pour leur santé et leur bien-être.

L’épuisement des ressources naturelles, la pollution, les espèces envahissantes, le changement climatique, l’acidification des océans et la dégradation de l’habitat ne sont que quelques-uns des facteurs à l’origine de la perte de biodiversité à l’échelle mondiale.

Ces changements affectent la structure et la fonction des écosystèmes, et menacent les services écosystémiques clés. La biodiversité a également un rôle de régulation des maladies à transmission vectorielle via des modes d’action insuffisamment compris.

Les évènements naturels extrêmes se multiplient

Les catastrophes naturelles ou risques naturels, sont des événements extrêmes et soudains causés par des facteurs environnementaux tels que les tempêtes, les inondations, les sécheresses, les incendies et les vagues de chaleur.

La gravité, la portée et l’impact des catastrophes naturelles sont en augmentation. Leur étude dans le contexte de la santé planétaire nécessite une approche dite de pensée systémique pour saisir la complexité et les facteurs anthropiques reliant une catastrophe donnée à ses causes et ses conséquences.

Dans le monde, deux fois plus de personnes ont été touchées par des catastrophes naturelles dans les années 1990 par rapport aux années 1980, et les pertes économiques annuelles globales dues à des événements extrêmes ont été multipliées par 10 au cours des quatre dernières décennies.

Les vagues de chaleur, les sécheresses, les incendies, les inondations, les tempêtes tropicales et autres catastrophes naturelles ont des conséquences à long terme sur la santé. Par exemple, les particules provenant des incendies réduisent la qualité de l’air et augmentent la morbi-mortalité par maladie cardiorespiratoire; les inondations peuvent provoquer une contamination biologique des approvisionnements en eau, des déplacements et des traumatismes; des tempêtes côtières plus intenses, associées à l’élévation du niveau de la mer et à la perte des systèmes de barrières côtières (mangroves, dunes végétalisées, récifs coralliens et zones humides), génèrent une « triple menace » pour les habitants des zones côtières de faible altitude.

Les survivants de catastrophes naturelles sont confrontés à de graves conséquences sur leur santé physique et mentale qui sont encore mal comprises. Les conséquences de l’exposition aux risques naturels, l’identification des populations les plus vulnérables, et les mesures potentielles de réduction des vulnérabilités doivent être une priorité de recherche.

Le climat terrestre se réchauffe

Le réchauffement climatique, causé par l’augmentation des concentrations atmosphériques en gaz à effet de serre, est une conséquence des activités humaines. Les émissions anthropiques de dioxyde de carbone, de méthane, d’oxyde nitreux et de noir de carbone en sont la cause principale. La combustion d’énergies fossiles et le défrichage d’espaces naturels pour l’usage humain produisent la majorité de ces émissions.

Le changement climatique entraîne des phénomènes en constante aggravation : fonte des glaciers au Groenland et dans l’Antarctique, élévation du niveau de la mer, augmentation des températures moyennes à la surface de la Terre, augmentation des événements météorologiques extrêmes, et changements dans l’abondance, la distribution et la composition des espèces vivantes.

Le dérèglement climatique et les transformations écosystémiques énoncées ci-avant sont inextricablement reliés et, par conséquent, ces changements et leurs impacts s’exacerbant mutuellement les uns les autres.

Nous modifions la surface terrestre

La conversion des habitats naturels à des fins d’usages agricole et industriel se produit à l’échelle globale, sous l’impulsion d’une demande croissante en denrées alimentaires, produits animaux, biocarburants et même produits cosmétiques.

Cette conversion des sols altère la structure et la fonction des écosystèmes de plusieurs façons, notamment :

  • Réduction substancielle de la biodiversité et dépôts d’azote et phosphore provenant du ruissellement des champs agricoles.
  • Pollution atmosphérique locale et émissions de gaz à effet de serre dues au défrichement par brûlage ; phénomène particulièrement problématique dans les régions tropicales et subtropicales où la culture du palmier à huile augmente rapidement.
  • Dégradation des sols provoquant la désertification et participant aux émissions de gaz à effet de serre par érosion des sols et libération du carbone stocké.
  • Impacts sur la qualité de l’eau et les quantités disponibles, et exposition aux maladies d’origine hydrique et vectorielle par des mécanismes encore insuffisamment compris.

La pollution des écosystèmes est globale

Notre gestion des systèmes naturels de la Terre a un impact sur la qualité de l’air et de l’eau dans le monde. L’augmentation des températures causée par le changement climatique accroit la formation d’ozone troposphérique, principal constituant du smog qui favorise les maladies cardiorespiratoires.

Des températures plus chaudes et des concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone plus élevées sont associées à des saisons polliniques plus longues et plus intenses, favorisant et aggravant les maladies respiratoires allergiques comme l’asthme.

La combustion de biomasse pour l’agriculture, dans des régions comme l’Asie équatoriale, entraîne une forte augmentation de la pollution de l’air par les particules et de la morbi-mortalité associée.

Dans certaines régions, la pollution atmosphérique est telle qu’elle obscurcit le ciel, altérant les conditions météorologiques régionales, réduisant les rendements agricoles et accélérant la fonte des glaciers.

La pollution des plans d’eau menace l’approvisionnement en eau potable. Les polluants présents dans les océans et les systèmes aquatiques terrestres sont également assimilés par de petits organismes, et entrent ainsi dans la chaîne alimentaire.

Les cycles naturels sont modifiés

Les cycles biogéochimiques sont les voies par lesquelles des éléments comme le carbone, le phosphore, l’azote et le soufre, ou des composés comme l’eau, circulent entre les organismes vivants et l’environnement.

Les activités humaines peuvent modifier ces cycles en produisant ou en consommant en différentes quantités les éléments qui les composent. Par exemple, les engrais agricoles et l’érosion des sols ont considérablement augmenté les quantités d’azote et de phosphore dans les systèmes naturels.

La quantité d’azote produite par les activités humaines, principalement par les engrais de synthèse, est désormais supérieure à toutes les formes de production naturelle combinées.

Le flux de phosphore dans les océans est environ trois fois supérieur au niveau préindustriel, essentiellement du fait de l’utilisation d’engrais provenant des mines et du fumier de bétail.

Or l’excès d’azote diminue la diversité végétale dans les écosystèmes terrestres, et la combinaison d’un excès d’azote et de phosphore dans les plans d’eau conduit à des proliférations d’algues et à l’eutrophisation des milieux aquatiques.

Une seule santé

Découvrez comment les changements environnementaux affectent notre santé

Nous avons déjà un peu abordé cette question dans la section précédente. Cependant les quelques exemples d’effets néfastes sur notre santé des changements de l’environnement planétaire étaient loins d’être exhaustifs.

Allons explorer un peu plus loin la première raison d’être de l’idée de santé planétaire.

Maladies non transmissibles

Maladies infectieuses

Santé mentale

Nutrition

Conflits et déplacements de population

Les maladies chroniques sont en constante augmentation

Les températures plus chaudes, associées au changement climatique, augmentent la formation d’ozone troposphérique, constituant principal du smog et qui favorise les maladies cardiorespiratoires.

Elles sont également associées à des saisons polliniques plus longues et plus intenses, favorisant et aggravant les maladies respiratoires allergiques comme l’asthme.

La pollution de l’air par les particules entraîne une augmentation des maladies cardiovasculaires et de la mortalité associée.

Nous connaissons actuellement une épidémie mondiale de surnutrition caractérisée par la consommation excessive de mauvais aliments – en grande partie favorisée par un manque d’accès aux fruits, légumes, poissons, noix et graines – qui entraîne des taux sans précédent d’obésité, de diabète et de maladies cardiaques.

waterfall in forest

De nouvelles maladies infectieuses émergent et les anciennes se propagent plus vite

Les maladies infectieuses telles que le paludisme, la schistosomiase, la dengue et le Zika sont responsables d’un lourd fardeau de maladies dans le monde, et sont très sensibles aux changements environnementaux (température, humidité du sol et régimes de précipitations, déforestation, barrages et projets d’irrigation, etc.).

Il est urgent de mieux comprendre comment les pratiques de gestion des terres modifient le risque de ces maladies dans divers contextes, et quels types d’interventions peuvent en réduire l’exposition.

La plupart des maladies émergentes dans le monde sont des zoonoses (avec des hôtes humains et animaux). Une meilleure compréhension des influences anthropiques sur l’émergence des maladies zoonotiques (comme le VIH et Ebola) est une autre priorité de la recherche en santé planétaire.

Compte tenu des implications pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, ainsi que pour l’état de la biodiversité mondiale, les maladies animales sont également un sous-thème important de l’écologie des maladies dans le contexte de la recherche en santé planétaire.

woman leaning against a wall in dim hallway

Les changements environnementaux impactent notre santé mentale

De plus en plus d’études explorent et précisent les liens entre santé mentale et changement environnemental mondial.

Quels sont les avantages mentaux et cognitifs de l’exposition à la nature “intacte”? Quels sont les conséquences de la dégradation de l’environnement sur la santé mentale ? Y a-t-il d’importants bénéfices pour la santé mentale à gérer les systèmes naturels de manière particulière ? La souffrance mentale associée à un manque de contact avec à la nature est-elle équitablement répartie dans les populations ?

Une meilleure compréhension de ces problématiques pourrait largement éclairer les modalités de gestion des ressources et la conception urbaine, afin d’atténuer les effets sur la santé mentale des changements environnementaux.

Focus sur "l'éco-anxiété"

La dégradation environnementale en elle-même a un impact sur la santé psychique et mentale des individus. Le vécu d’effondrement et de dégradation génère une nouvelle forme de détresse psychique récemment objectivées à travers deux syndromes : l’éco-anxiété et la solastalgie. Ces nouvelles souffrances psychiques sont toutes les deux liées au processus de prise de conscience de l’état alarmant du système Terre.

L’éco-anxiété, terme développé par Théodore Roszak en 1975, peut être définie comme une forme de stress pré-traumatique. Il s’agit d’une souffrance prospective, déclenchée par une projection de la personne vers l’avenir dans un monde en proie au désastre environnemental.

Le néologisme de solastalgie, créé par Glenn Albrecht, dans le début des années 2000, se compose du terme latin « solacium » qui signifie « réconfort » et de la racine grecque « algie », qui se traduit par « douleur » en français. Dans ses études de terrain, Glenn Albrecht met en corrélation l’expérience de la perte d’un environnement connu et l’émergence de cette détresse psychique nommée « solastalgie ».

Ce qui distingue ces deux termes c’est la temporalité de l’expérience qui est faite par l’individu plus que les modalités de la détresse psychique caractérisée par toute une palette d’émotions (tristesse, colère, impuissance, peur, etc.) et par une capacité d’action qui peut être altérée.

En cas d’éco-anxiété c’est la projection vers l’avenir qui génère la souffrance alors que la solastalgie provient d’une expérience de désolation et de perte faite directement dans un environnement. La détresse est prospective pour l’éco-anxiété, elle est rétrospective pour la solastalgie.

Ces deux syndromes constituent un champ d’étude émergent en santé planétaire.

Nous sommes malades de notre alimentation

La malnutrition est une des causes majeures de maladies dans le monde. La sous-nutrition est due à un apport insuffisant en calories, micronutriments, ou certains aliments comme les fruits et légumes, la viande, les noix et les graines. A l’inverse la sur-nitrition est due une consommation excessive de mauvais aliments et est aussi associée à un excès de morbidité.

La demande alimentaire globale n’a jamais augmenté aussi rapidement. En parallèle, les conditions biophysiques qui sous-tendent notre système mondial de production alimentaire n’ont jamais évolué aussi vite. En conséquence, l’humanité est extrêmement vulnérable aux changements environnementaux de par les menaces qu’ils font peser sur l’accès à l’alimentation.

De nombreuses personnes vont devoir fuir un environnement devenu inhabitable

Nous comprenons mal la manière dont de multiples changements environnementaux complexes, coïncidents et interagissant modifieront l’habitabilité et entraîneront des déplacements de la population, mais cela aura probablement de lourdes conséquences sanitaires.

Nous comprenons encore très peu comment la combinaison des perturbations climatiques, des risques naturels (comme les sécheresses, vagues de chaleur, inondations, incendies, tempêtes tropicales), la pénurie d’eau, la dégradation des terres, et leurs impacts sur les cultures et l’élevage, peuvent interagir pour rendre inhabitables des régions du monde accueillant actuellement un grand nombre de personnes.

Combien de personnes sont susceptibles d’être déplacées ? Quelles populations sont les plus vulnérables ? Et lorsque des personnes (souvent avec très peu de ressources) seront déplacées vers des zones où elles ne seront peut-être pas les bienvenues, des troubles civils s’ensuivront-ils ? Nous savons que de tels déplacements entraînent une flambée de maladies infectieuses, de la malnutrition et des traumatismes physiques et mentaux.

Quelles sont les meilleures approches pour gérer les besoins croissants de mouvements de population avec le moins de conflits et de problèmes de santé possibles ? Ces questions nécessitent une considération urgente.

On est ensemble

Bravo et merci d’être arrivé jusque là

Nous sommes bien conscient.e.s que la lecture de cette page peut-être déprimante. Nous-même aimerions parfois oublier ce que nous savons de l’état du monde. Mais il existe un bon remède à la déprime et il débute par cette phrase : vous n’êtes pas seul.e !

Maintenant que vous savez que vous n’êtes pas seul.e, passez à l’étape suivante : agissez selon vos convictions ! Et pourquoi pas avec nous ?

Vous pourrez alors dire avec joie et soulagement : on est ensemble !